Les fondamentaux
Social Barter
Barter, « troc » en anglais, désigne l’échange de marchandises entre entreprises, sans avoir recours au cash. Ce dispositif d’échange permet d’utiliser ses produits ou ses services comme mode de règlement, financer ses besoins avec ses capacités de production inutilisées. Par exemple, une campagne de web marketing contre des caisses de vins, échanger un stock d’ordinateurs contre des conseils juridiques …Le Barter ou Corporate Trading est un véritable business, avec ses brokers chargés de mettre en relation clients et acheteurs, aux Etats-Unis plus de 400 sociétés spécialisées se partagent 450.000 clients, au niveau mondial on estime que l’équivalent de 11,5 milliards de biens et de services ont été échangés en 2009. Ils pratiquent l’échange multiréciproque (ou multilatéral) via l’utilisation d’une unité d’échange propre au réseau d’entreprises, comme avec le barter euros (B€) de Barter and Trade. On parle donc bien de monnaies complémentaire.
Si certains ne cachent pas leurs objectifs commerciaux, d’autres réseau de troc inter-entreprises se tournent vers les PME pour leur donner accès au crédit, palier les manques de trésorerie, développer leur chiffre d’affaire, dans une optique de développement économique local. Ainsi le WIR est sans doute la plus ancienne et la plus importante de ces monnaies officiant depuis 1934 en Suisse, le RES se développe depuis 10 ans en Belgique et arrive en France, Punto transacciones au Salvador entame sa quatrième année d’exercice, et le C3U serait sur le point de se lancer en Uruguay.
Sur cette troisième catégorie de monnaies sociales et complémentaire, la grande question est dans quelle mesure et selon quels critères ces monnaies peuvent-elles être vraiment qualifiées de sociales ?
Retrouvez des exemples de clubs de troc
- Puntotransacciones (Salavador)
- le RES (Belgique)
- le WIR (Suisse)